FEMMES DES CARAÏBES

Textes écrits par :

Ava-Gail Gardiner, Laurence Joseph, Bernard Gaëtan Lagier, André Schwarz-Bart…

 

Anacoana



ANACOANA

1474 – 1504
Haïti / République Dominicaine

 

Queen Nanny



QUEEN NANNY

1686 – 1733
Jamaïque

 

 



SANITÉ BELAIR

1781 – 1805
Haïti

Sanité Belair

 



SOLITUDE

1772 – 1802
Guadeloupe

Solitude

 

 

Carlota



CARLOTA

c1810 – 1844
Cuba

 

Lumina Sophie dit Surprise



LUMINA SOPHIE dit SURPRISE

1848 – 1879
Martinique

 

Mise-en-scène

Michael Batz

Directeur de mouvement / chorographie

Max Diakok

Création lumières

Romuald Lesné

Décor et Costumes

Florence Plaçais

Femmes des Caraïbes

Cast inclus

( Distribution en cours … )

Karine Pedurand …

Note d'intention et de mise en scène

Femmes des Caraïbes L'histoire est faite par beaucoup des forces, et notamment le peuple; on ne souscrit plus à l'idée simplifiée que seuls de grands individus font bouger le temps et les sociétés. Néanmoins, la force des Personnages peut souvent peser, et fortement, sur la course de l'Histoire.

Et comme les siècles derniers ont accentué l'importance des grands Hommes, nous réalisons aujourd'hui de plus en plus que la même chose implique aussi les Femmes, avec cette différence importante : l'histoire, comme nous le savons, et très largement écrite par les vainqueurs; et les Femmes étaient très souvent nombreuses parmi les vaincus. Mais le temps change, et aujourd'hui on est en train d'écrire une histoire multi facettes et plus complexe…

Une histoire des opprimés et sans voix, où les Femmes trouvent leur place de grande importance, et où il nous faut reconnaitre cette influence énorme et enfin rendre hommage à certaines Femmes Extraordinaires qui ont formé les évènements de notre histoire humaine commune.

Tout ce j'ai dit s'applique, peut-être en même plus grande mesure, a l'histoire des Caraïbes ! De l'arrivée douloureuse de Colomb et de ses caravelles maudites, pour les siècles suivants, les Femmes ont joué encore et encore des rôles vitaux.

Femmes des CaraïbesNous avons donc voulu créer des spectacles sur l'histoire souvent occultée de cette partie du monde, mais parmi des possibilités multiples nous avons rencontré un problème, que le théâtre épique est devenu de plus en plus difficile, parce qu'il est devenu de plus en plus cher : la réalité économique attaque souvent la création pire que la censure ou les interdits.

Bien sûr, on continue de rêver : par exemple, de cette pièce formidable du Grand Aimé Césaire, l'Histoire du Roi Christophe; de l'accompagner, peut-être, par une pièce presque inconnue par l'essayiste Trinidadien CLR James, sur Toussaint l'Ouverture ; des textes de Carlos Fuentes ou adaptations des romans d'Isabel Allende; des commandes passées aux jeunes auteurs d'écrire 400 ans d'histoire épique, etc etc.

On continue de rêver, et par chance un jour…

Mais entretemps nous avons trouvé que même la réalisation d'un rêve très concret que j'ai entretenu depuis plus que 20 ans, une adaptation de LA MULÂTRESSE SOLITUDE, magnifique roman d'André Schwarz-Bart, bute contre les nécessités d'argent.

Femmes des CaraïbesC'est un texte plus court que certains romans, ou même certaines pièces. On raconter avec un maximum de 10 acteurs/musiciens/danseurs, peut-être même avec 8 ou 9, « seulement ».

Mais c'est déjà considéré comme un spectacle cher ; l'impératif de répéter, au moins une mois et demi avec les interprètes, avec régisseur, assistant, plus techniciens, plus le cout des costumes. Même si on joue plateau nu, plus les « plus plus » pour les tournées; je pense qu'on comprend notre problème.

Mais souvent à ces moments de presque-défaite surgit une solution, parfois folle, parfois au début négligeable, mais qui peut finalement montrer le chemin; et comme presque toujours, adopter la stratégie de guérilla plutôt celle de l'armée traditionnelle.

En fait, un de nos succès, peut-être inattendu, né dans ces circonstances similaires de pauvreté ou de théâtre pauvre, nous est arrivé avec Working Girls : des monologues ou plutôt seule-en-scènes des Femmes, écrites par des auteurs différents, de langages différents ! et joués, aussi, par des comédiennes différentes !

J'ai toujours eu une antipathie contre le one man show ou one woman show. Je préfère le Théâtre d'interaction; pour moi le théâtre, chez les Grecques, a vraiment commencé quand Eschyle a introduit le deuxième comédien; mais avant même le théâtre de la Grèce ancienne, il y avait les conteurs, les griots, qui souvent assument la multiplicité des personnages quand ils racontent leur histoires…

Femmes des CaraïbesDe nos jours, Dario Fo a montré dans ses monologues comiques comment un comédien de génie peut facilement peupler tout un monde entier, dans Le Mariage à Cana, Fabliaux Obscènes, Mistero Buffo, et autres; et il a même montré, en écrivant pour sa Femme Franca Rame, que cette forme est également possible pour un sujet tragique (Io Ulrike Grido).

Ma première mise-en-scène en France LA FEMME FANTOME était déjà un exemple comment une seule actrice peut captiver les spectateurs en jouant 14 ou 15 rôles différents.

La forme est aussi assez souple et peut être variée, de l'histoire personnelle racontée façon "stream of consciouness", via dialogues entre deux personnages clé de la pièce, jusqu'à l'écriture comme La FEMME FANTOME, ou carrément tout un monde apparait sur scène, incarné par une seule actrice.

Si la forme est combinée, comme on avait fait avec Working Girls, avec pour chaque texte un auteur et comédien différent, le résultat final, en juxtaposant des univers différents, et les laissant parler l'un a l'autre, donne au spectateur l'impression d'avoir vu un spectacle épique traversant des mondes, et pas seulement un seul monologue.

Les économies de pas avoir tout sur contrat au même temps, permet de baisser le cout des répétions, et quand les différentes femmes sont finalement amenées ensemble, l'effet est surprenant, la totale est vraiment beaucoup plus que la somme des parties individuelles !!

Donc on va être capable de produire cette épique des Caraïbes, en arrivant presque en secret, par des petits chemins jusqu'au grand fleuve final.

Femmes des Caraïbes

Les Femmes

ANACOANA

AnacoanaAnacaona est née à Yaguana, la capitale de Xaragua (actuellement Léogâne, Haïti). Son nom est dérivé des mots taíno « ana », qui signifie « fleur », et « caona », qui signifie « or, doré », donc « Fleur d'Or ».

En 1492, Christophe Colomb arrive dans le royaume de Marien, à la recherche d'une route directe vers les Indes. À son arrivée, il est accueilli amicalement par des Taïnos, qui donnent des cadeaux de bienvenue avec de l'or, du maïs et d'autres ressources naturelles. Au début, les Tainos et les espagnols ont en partie coexisté et se sont liés par des mariages mixtes pendant les six années précédentes. En 1493, la couronne espagnole établit des colonies pour extraire des minéraux. Les Tainos sont kidnappés, assassinés, violés et réduits en esclavage pour satisfaire les besoins de la couronne espagnole.

Après la mort de son frère en 1500, Anacoana règne seule jusqu'à son exécution.

À l'automne 1503, le gouverneur de Nicolas Ovando et son groupe de 300 personnes se rendent à pied à Xaragua. Ils sont reçus lors d'une cérémonie par Anacaona, ses nobles, et plusieurs chefs taïnos. Après une réception célébrant l'arrivée du gouverneur d'Hispaniola, Nicolás de Ovando, l'entourage de la reine Anacaona est brûlé vif. En déférence à son rang, elle fut pendue.

Alors que les Taïnos présentent la réception comme un geste de bienvenue, Ovando fait organiser une sorte de joute appelée jeu de cannes(es) pour attirer la curiosité des caciques, et profite qu'ils s'y rassemblent pour donner le signal aux Espagnols de les saisir et de les ligoter. Les caciques sont brûlés dans une hutte, tandis que d'autres Taïnos sont abattus à l'extérieur. Anacaona est arrêtée, transférée à Saint Domingue et pendue trois mois plus tard.

Femmes des Caraïbes - AnacoanaAnacaona était également poète et compositrice, et est par conséquent commémorée dans l'art et la littérature contemporains à travers les Caraïbes. Une statue la commémorant se trouve à Léogane, à Haïti.

Si possible, nous allons passer commande a une autrice de l'Isle de Anacoana, donc ou une Haïtienne ou une Dominicaine…

Le massacre de la reine Anacaona et de ses sujets. Gravure probablement de Joos van Winghe, publiée en 1598 dans la Brevísima relación de la destrucción de las Indias de Bartolomé de las Casas. Les Espagnols brûlent un bâtiment plein d'Amérindiens ; la reine amérindienne est pendue à un arbre. En arrière-plan, des Espagnols poursuivent à cheval les indigènes.

QUEEN NANNY

Queen NannyNanny ou La reine Nanny (environ 1685 - autour de 1755), est une héroïne nationale jamaïcaine, et une des figures le plus emblématiques de la résistance des marronsjamaïcains au XVIIIe siècle. La plupart des témoignages sur son existence proviennent d'histoire orales. Pourtant, des documents historiques font allusion à une femme rebelle Obeah ayant animé une communauté de marrons, et mené la vie dure aux forces coloniales anglaises.

Les marrons sont les descendants des Afro-Caribéens, qui ont traversé l'expérience oppressive de l'esclavage dans les plantations et ont formé leur propre communauté dans l'espace intérieur accidenté et montagneux de l'île. Ils étaient considérés comme des combattants meurtriers et durs à la défaite. Pendant plus de 150 ans, les marrons ont aidé à libérer les esclaves des plantations en endommageant les terres et les propriétés appartenant aux propriétaires des plantations.

Nanny est née dans l'Afrique de l'ouest, au Ghana autour de l'année 1686, dans la tribu Ashanti et a été amenée en Jamaïque en tant qu'esclave. À peine arrivée en Jamaïque, Nanny a été vendue à une plantation de la commune Saint Thomas, à proximité de Port Royal. Les esclaves travaillaient dans des conditions extrêmement dures, et nombreux ont fui leurs plantations et se sont cachés dans les Blue Mountains au nord de la commune de Saint Thomas.

Autour de l'année 1720, Nanny contrôle une aire dans les Blue Mountains : cet espace, nommé Nanny Town, s'étendait sur 500 acres. Nanny organisait aussi des plans pour libérer les esclaves. Pendant plus de 30 ans, Nanny a libéré plus de 800 esclaves et les a aidés à installer une communauté marronne Les Britanniques les attaquaient souvent. Mais, les partisans de Nanny pratiquaient une forme de guerilla contre de telles attaques, avec une bonne connaissance du terrain, et utilisaient des leurres. Beaucoup dans sa communauté attribuaient les talents pour le leadership de Nanny à ses « pouvoirs Obeah ». L'expression « femme Obeah » renvoie à une religion originaire d'Afrique, importée dans la Caraïbe.

Femmes des Caraïbes - Queen NannyEntre 1728 et 1734, Nanny Town et d'autres communautés des marrons furent sévèrement attaquées par les forces britanniques, c'est dans cette période qu'elle aurait été tuée. Le Journal of the Assembly of Jamaica raconte que « l'esclave loyal … ce très bon Nègre a tué Nanny, la femme rebelle Obeah ».

Mais certains affirment qu'elle a vécu comme une vieille dame, morte de causes naturelles autour de l'année 1760. La date exacte de son décès reste un mystère et la confusion vient du fait que Nanny était devenu un terme employé comme un titre honorifique pour désigner les personnalités d'envergure.

C'est la jeune écrivaine Jamaïquaine Ava-Gail Gardiner, avec qui nous avons déjà collaboré a deux reprises (La Cage et Spanish Town) qui aimerait créer le monologue sur Queen Nanny.

SANITÉ BELAIR

Sanité BelairSanité Belair de son vrai nom Suzanne Bélair (1781-1802), est une révolutionnaire et officière de l'armée d'Haïti de Toussaint Louverture lors de la Révolution haïtienne.

Suzanne Belair, est une jeune affranchie, née à Verrettes en 1781. Elle épouse en 1796 Charles Bélair, neveu, aide de camp et lieutenant de Toussaint Louverture qui a rallié le général de Saint-Domingue Maynaud et la République française.

Elle participe activement à la Révolution haïtienne et devient sergente, puis lieutenante de l'armée de Toussaint Louverture, pendant le conflit contre les troupes françaises de l'expédition de Saint-Domingue. Sanité Belair pousse son mari à prendre le parti des indépendantistes.

En août 1823, Sanité Belair et son mari Charles Belair participent aux combats dans les montagnes des Verrettes contre l'expédition napoléonienne menée par le général Leclerc venu rétablir l'esclavage dans la colonie de Saint-Domingue. Ils appellent leurs frères aux armes, et rallient à leur cause toute la population de l'Artibonite. Des femmes participent donc à l'insurrection et aux combats armés. Sanité Belair se montre une guerrière redoutable, elle peut également être vindicative et intraitable. Par son courage et son engagement, elle est considérée comme l'âme de la conjuration. Ils obtiennent d'abord quelques succès, occupant les hauteurs de l'Artibonite avec une partie des troupes coloniales qui avaient été à la solde du général Charles Victoire et qui ont rejoint les insurgés.

Leclerc envoie contre eux Jean-Jacques Dessalines, plus tard président d'Haïti (!).

Femmes des Caraïbes - Sanité BelairDessalines trahit les insurgés, il n'hésita pas à sacrifier son compatriote, qui s'était déclaré trop tôt en continuant la lutte contre les malheureux congénères. Sanité Belair tombe entre les mains des Français. Pour essayer de sauver son épouse, Charles Belair se constitue prisonnier. Ils sont envoyés au Cap chargés de fers. Sanité et Charles Belair sont condamnés à mort à l'unanimité. La commission militaire condamne Charles Belair à être fusillé, en considération de son grade, et Sanité Belair, comme femme, à être décapitée.

Le jour de l'exécution, Sanité Belair exige d'être fusillée également, en tant que sergente de l'armée rebelle. « Le bourreau, malgré ses efforts, ne put la faire courber contre le billot. L'officier qui commandait le détachement fut obligé de la faire fusiller. »

Nous sommes en train de discuter avec l'auteur Haïtien Jean d'Amerique pour un texte de lui sur Sanité Belair…

SOLITUDE

SolitudeSolitude, est née vers 1772 en Guadeloupe et décédée le 29 novembre 1802. Elle incarne la résistance des esclaves noirs luttant contre le rétablissement de l'esclavage en 1802, surtout du mouvement de Louis Delgrès face aux forces coloniales. Enceinte, elle est capturée après la défaite puis condamnée à mort à l'âge de 30 ans. ELLe est exécutée au lendemain de son accouchement.

Solitude est tirée de l'oubli par André Schwarz-Bart, dans son roman La Mulâtresse Solitude (1972). Les situations décrites sont avérées, comme notamment la « pariade », livrer les femmes esclaves aux marins blancs, souvent ivres, à l'arrivée à quai des navires négriers. Le qualificatif de « mulâtresse » est le vocable colonial dégradant à désigner une personne métisse; injurieux et méprisant, utilisé par les négriers et les colons, il est imaginé par les esclavagistes pour exprimer à quel point les personnes résultant d'alliances entre Européens et Africains sont contre-nature et méprisables.

Née vers 1772, Rosalie (qui se renommera Solitude plus tard) est la fille de Bayangumay, captive africaine, violée par un marin blanc sur un navire négrier qui la déportait aux Antilles. Solitude est séparée de sa mère lorsqu'un colon remarque qu'elle a la peau et les yeux clairs; il l'assigne en tant que domestique de maison, catégorie dite supérieure dans la hiérarchie des esclaves. Début 1790, au moment de la Révolution française, des troubles et des émeutes agitent la Guadeloupe. Louis XVI est exécuté et la Terreur se répercute dans les Antilles. Des planteurs sont exécutés ou en fuite. Le 4 février 1794, la Convention nationale abolit l'esclavage et fait de tous les hommes peuplant les colonies des citoyens français jouissant des mêmes droits.

En 1802, le rétablissement de l'esclavage est signé par Napoléon Bonaparte. Napoléon et le puissant lobby colonial chargent le général Richepance de mater toute rébellion et de rétablir l'esclavage.4000 soldats débarquent à Pointe-à-Pitre. Six jours plus tard, le 10 mai 1802, le colonel d'infanterie abolitionniste Louis Delgrès lance un appel à la résistance et publie une proclamation « À l'Univers entier », le dernier cri de l'innocence et désespoir.

Solitude se rallie à l'appel de Delgrès et combat à ses côtés pour la liberté. Enceinte de trois mois, armée d'un pistolet, elle participe à tous les combats, tout comme Marthe-Rose, la compagne de Louis Delgrès. Au bout de plusieurs jours de combat, les forces coloniales enferment 300 résistants dans une habitation fortifiée, et mènent un siège violent. Le 28 mai 1802, tout espoir perdu, Delgrès fait truffer le bâtiment de barils de poudre. Lorsque l'armée y pénètre le bâtiment explose ; quelques résistants survivent, parmi eux Solitude, qui n'est pas exécutée comme les autres survivants, en raison de sa grossesse : les colons souhaitent qu'elle accouche avant de la mettre à mort, afin de vendre son enfant à un propriétaire esclavagiste. Solitude est condamnée à mort et emprisonnée. Elle met au monde un garçon, le 28 novembre. Les sources indiquent qu'elle est « suppliciée » le lendemain, le 29 novembre 1802.

Michael Batz a toujours voulu faire une adaptation de ce magnifique livre d'André Schwarz Bart, et Laurence Joseph et ll voit dans leur version seule-en scène une première étape vers une grande adaptation théâtrale.

CARLOTA

CarlotaCarlota, également connue sous le nom de La Negra Carlota, morte en mars 1844, est une femme cubaine, esclave d'origine africaine, née Yoruba. Carlota était une des cheffes de la rébellion d'esclaves à Cuba, pendant l'Année du fouet en 1843-1844.

Carlota dirige le 5 novembre 1843 le soulèvement d'esclaves de la sucrerie de Triunvirato. Cette rébellion a été la dernière d'une série de soulèvements d'esclaves connus à Cuba sous le nom de La Escalera en 1843 et 1844, qui ont entraîné une violente vague de répression contre les esclaves et les gens de couleur libres de la part du gouvernement colonial espagnol et d'autres Blancs. La rébellion de Triunvirato, ainsi que La Escalera en général, sont importantes dans l'histoire cubaine en ce qu'elles ont marqué l'apogée de la peur des Blancs face aux soulèvements d'esclaves et la fin d'une série de révoltes d'esclaves au cours de la première moitié du XIXe siècle.

Carlota est peut-être l'actrice historique la plus célèbre de la rébellion puisqu'elle était une femme dans l'environnement des révoltes d'esclaves dominées par les hommes. Cependant, on ne sait que peu de choses sur sa vie. Elle était une femme africaine née Lucumí, mais la date de sa naissance n'est pas certaine. Elle est morte au combat à la fin de la brève révolte après que celle-ci s'est étendue à la plantation de San Rafael.

Elle est connue pour son leadership dans la rébellion, en la propageant aux plantations voisines et en recueillant le soutien massif d'esclaves, atteignant un total de cinq plantations à la fin de la révolte. Au Cuba elle est classée comme une martyre décédée dans la lutte pour la liberté : les révoltes d'esclaves sont considérées comme un précurseur naturel de la révolution cubaine de 1959.

Des femmes comme Carlota perturbent l'idée que la rébellion des esclaves n'est organisée que par des hommes. À l'époque, les femmes esclaves étaient généralement représentées comme des traitres, ou de manière sexualisée. En servant de leader et en devenant finalement un martyr de la rébellion, au 20e siècle, Carlota devint le symbole de la mémoire cubaine, figurant la femme forte qui porte en elle les idées de la cubanité et de la révolution.

Femmes des Caraïbes - CarlotaQuand Nelson Mandela était finalement libéré, le premier pays qu'il a visite était Cuba, pour remercier le peuple Cubain pour avoir envoyé des troupes à Angola pour combattre l'armée de l'Afrique de Sud de l'Apartheid et leur collaborateurs colonialistes ; beaucoup des descendants d'esclaves sont retournés en Afrique avec l'armée Cubaine pour se battre pour la liberté : leur victoire à la bataille de Cuito Carnavale était le début de la fin de l'Apartheid, dixit Mandela. Et le nom de cette intervention ? Opération Carlota !

Nous espérons très fortement collaborer avec une écrivaine Cubaine pour qu'elle écrive la pièce sur Carlota dans notre projet « Femmes des Caraïbes ».

LUMINA SOPHIE dit SURPRISE

Sanité BelairLumina Sophie, surnommée « Surprise », née le 5 novembre 1848 au Vauclin est morte le 15 septembre 1879. Elle est une héroïne de la révolte de 1870 qui a lieu sur l'île de la Martinique, deux décennies après l'abolition de l'esclavage, dans un contexte marqué par le racisme et la proclamation de la 3eme République à la suite de la chute du Second Empire. Elle porte les prénoms de Marie Philomène Sophie; sa famille préfère le diminutif de Lumina (diminutif de Philomène) et le surnom de Surprise. Sa mère, Marie Sophie dite Zulma, est une ancienne esclave libérée à l'occasion de l'abolition.

À une époque la plupart est analphabète, Lumina a accès à l'éducation et à la littérature, lit les journaux et s'intéresse à la politique. Sa mère est cheffe de famille, essentiellement composée de femmes, avec sa grand-mère et ses tantes. Lumina cumule les emplois précaires – journalière, couturière, vendeuse au marché – pour aider sa mère. Elle constate la vie précaire des travailleurs. A 21 ans, ‘Surprise' est déjà une jeune fille indépendante et volontaire, elle rencontre Émile Sidney : confrontée aux inégalités de race et de sexe, aux vexations, aux mauvaises conditions, au manque d'accès à l'éducation, le couple developpe une conscience politique et un esprit de révolte.

En 1870, un jeune mulâtre et un blanc de la marine française se croisent sur une route. Le blanc demande de le laisser passer— et le cravache à la suite de son refus. Sa plainte déboutée, le jeune se venge et est arrêté. L'affaire est portée devant un tribunal épuré de ses jurés noirs remplacés par des Blancs esclavagistes comme Cléo Codé, un propriétaire qui déclare vouloir faire de ce cas un exemple. Le jeune est reconnu coupable et condamné à cinq ans de bagne, un jugement que la population considère comme partial et raciste. Il n'est pas le premier cas d'injustices du système judiciaire de l'île. Alors que la 3eme République est proclamée, Codé hisse le drapeau blanc (symbole de la royauté et de la suprématie blanche) en guise de provocation et un fermier accusé d'avoir violé une ancienne esclave et abandonné son corps est seulement condamné à une amende.

En colère par les provocations constantes, les ouvriers ruraux s'organisent autour de Lumina, déjà engagée dans la solidarité avec le jeune ; quand la population fête la République, on appelle dans la foulée à sa libération et au désarmement des Blancs, puis se rendent chez Codé; un de ses serviteurs est tué, son habitation incendiée. Un camp d'insurgés est installé, 25 habitations sont incendiées, puis Codé lui-même est tué. Lumina, en 2eme mois de grossesse, est l'une des figures importantes de l'insurrection.

Le 26 septembre marins et gendarmes sont envoyés par le gouverneur de la Martinique qui a déclaré l'état de siège. Ils affrontent les insurgés les révoltés qui sont tués ou arrêtés. Lumina est capturée et envoyée au fort Desaix. En prison, elle accouche d'un garçon, prénommé Théodore par l'administration, qui lui est retiré et meurt à l'âge de quatorze mois. Son procès coïncide avec la Semaine sanglante de la Commune de Paris; elle est alors comparée à une pétroleuse et présentée comme une femme cherchant à « dominer les hommes ». Condamnée aux travaux forcés à perpétuité elle est déportée au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni sans espoir de retour.

Elle meurt quatre mois plus tard, le 15 septembre 1879 à l'âge de 31 ans des conséquences de la détention, de la malnutrition et de maladies.

Nous sommes très heureux que l'auteur Martiniquais renommé Bernard Lagier a choisi d'écrire la pièce sur « Surprise »

Les Auteurs

Ava-Gail GARDINER

Ava-Gail GardinerFormée comme juriste et anthropologue, Ava-Gail obtient en 2003 une maîtrise en culture et développement (magna cum laude).

Elle a presque dix ans d'expérience comme consultante en développement et en communication.

Elle a travaillé avec les Nations Unies, l'Union Européenne, le Ministère de la Santé de la Jamaïque et plusieurs ONG en Europe et dans les Caraïbes, surtout sur les questions de la jeunesse, de la condition de la femme et de la santé publique.

Baignée dés l'enfance par tous les arts vivants, Ava-Gail trouve que l'art dramatique est la forme la mieux adapter pour donner vie à d'autres expressions artistiques.

Le théâtre est plus qu'un art pour elle, parce qu'il est à ses yeux un moyen évident de parler de la société. Dans ses œuvres, le théâtre est pour elle l'instrument le plus efficace pour communiquer et s'interroger sur des sujets sensibles tels que : la sexualité, la violence contre la femme, et le SIDA.

Depuis son retour dans les Caraïbes en 2003, elle consacre presque toute son énergie créatrice à réduire les violences faites aux femmes. Ainsi elle produit et met en scène Les Monologues du Vagin d'Eve Ensler. Elle réalise aussi un programme d'éducation publique contre la violence sexuelle, Unheard cries, diffusé à la radio et dans les journaux en Jamaïque et en Haïti. En 2006, elle est lauréate du prix régional de l'UNIFEM pour son recueil de témoignages de personnes victimes de viol.

Unheard cries a donné naissance à un documentaire audio-visuel en 6 parties sous le nom, Le Voile du Silence, qui sera produit en collaboration avec Shakti Production en Guadeloupe. Ava-Gail Andrea GardinerAva-Gail est directrice de création d'une société de production audio-visuelle Visions of the Caribbean.

Femmes des Caraïbes - Queen NannyElle produit entre autre Bank with you Partner : Saving for Survival, 2ème prix du concours de documentaire lors du 2ème Forum des Femmes de la Caraïbe en Martinique 2006. When ARVS are not enough documentaire sur la question de l'accès aux traitements médicaux pour des personnes vivant avec le VIH en Haïti. Coming in from the Cold, documentaire racontant la déportation des immigrants et leurs expériences de réintégration dans la société Jamaïcaine.

La Cage est sa première pièce de théâtre et a été récompensée par un Prix Beaumarchais pour l'écriture Caraïbe. Elle est aussi en train de terminer une commande par la Compagnie Michael Batz pour une pièce sur une jeune Footballeuse qui grandit dans le ghetto le plus dur en Jamaïque, Spanish Town.

Pour Femmes de Caraïbes, Ava-Gail a choisi d'écrire sur Queen Nanny

Laurence JOSEPH

Laurence JosephNée à Saint-Claude, commune française de Guadeloupe. Elle part faire ses études de psychologie à l'Université Paul Valéry de Montpellier où elle décroche sa licence, tout en gardant un pied dans le domaine théâtral. Lors de son retour en Guadeloupe elle rentre dans la troupe Courtes Lignes où elle jouera « Le dindon » de Feydeau et « Devinez qui » de Sebastien Azzopardi.

En 2010 elle décroche le rôle de la « Kolpotèz » (théâtre de rue) lors de la Route du Rhum. En 2011, elle devient l'interprète principale de la série televisuel « DOMINO ». Un concept ironique et humoristique sur la mixité des cultures. Cette série créée par elle-même (co-écrite avec Laurent Tanguy), compte à ce jour 4 saisons totalisant 400 épisodes diffusés sur le réseau France Télévision et TV5 Monde. (« Domino A Kaz » et « Ker Domino »).

En décembre de la même année, elle se voit attribuer le prix du meilleur sketch au « Montreux Comedy Club ».

En 2012, elle écrit et met en scène, son premier One Woman Show « Ça va décoiffer » qu'elle interprète jusqu'à aujourd'hui dans divers lieux et festivals (à Paris, Festivals d'Avignon durant quatre années consécutives, tournées aux Antilles…). Dans la même année elle rencontre Michael Batz pendant un stage professionnel sur La Commedia dell'arte a la Scène Nationale de Guadeloupe.

En 2013, Laurence JOSEPH, se produit pour la 1ère fois à Paris avec « Domino ». Elle y jouera en alternance jusqu'en 2016. Toujours en 2013, elle tournera dans la série « Platane » d'Eric Judor pour Canal+. En 2014, elle tournera dans la série « Fais pas ci fais pas ça » pour France 2. Toujours en 2014, elle terminera Lauréate du Prix de l'humour du festival OFF d'Avignon.

En 2015, pour la 500ème du spectacle « Domino » elle fait son premier a l'OLYMPIA à guichet fermé puis elle repart en tournée.

En 2016, pour la 200ème du spectacle « Ça va décoiffer » à la CIGALE à Paris elle se produit à guichet fermé et réitère en fin d'année au TRIANON. Elle est retenue ensuite pour le casting du téléfilm « Le rêve français » diffusé sur France 2 en 2018. (Rôle de Prisca).

Dans le théâtre en tant qu'interprète (entre autres, Bonjour Ivresse à Paris, « Feu la mère Madame » en Suisse, « y'a un os dans la noce » en Guadeloupe…) La Version théâtrale de « Domino » (l'histoire d'un couple mixte qui vie aux Antilles) était récompensée par le prix de l'humour aux pti molières « Ça va décoiffer » (une galerie de personnages loufoques inspirés des techniques de commedia del Arte) : prix de l'humour au festival d'Avignon et « Surtout ne change pas », tourné en Suisse joué au Canada et en Turquie.

Récemment Laurence Joseph a investi la scène du Syndicat des Mineurs a Montceau-les-Mines pour présenter son nouveau spectacle « Kaméléon ». … un spectacle où elle campe une brochette de personnages.

Laurence va travailler avec Michael Batz sur l'adaptation de La Mulatresse Solitude d'André Schwarz-Bart.

Bernard GAËTAN LAGIER

Bernard Gaëtan LagierBernard Gaëtan LAGIER est né à la Martinique, le 11 septembre 1958.

Auteur d'une dizaine de pièces de théâtre.

En 2005, il publie son premier texte théâtral : « Moi chien créole » chez Lansman. Ce texte sera lu au Festival de Théâtre des Amériques (FTA). Sylvain Bélanger en assure la mise en lecture puis la création. Avec sa compagnie le Théâtre du Grand Jour, « Moi chien créole » sera joué en Guadeloupe, en Martinique, à Toulouse au TNT, au Studio-Théâtre de la Comédie-Française et à l'Espace Libre de Montréal.

En 2009, avec six autres dramaturges caribéens, il participe à l'écriture d'« Embouteillage Caraïbe » aussi publié chez Lansman la même année.

En 2010, à l'occasion d'une résidence d'écriture au Bénin il écrit « La Carte » est mise en lecture par Dine Alougbine au Festival International du Théâtre du Bénin (FITHEB). « La Carte » est publiée aux éditions Acoria.

Femmes des Caraïbes - SurpriseEn 2011, José Exelis met en scène la création de « l'Orchidée Violée ».

En 2014, le festival du « Jamais Lu » accueille Bernard Gaëtan Lagier à Montréal. En 2017, il traduit en créole « Pour un Oui ou pour un Non » de Nathalie Sarraute mis en Scène de Patrick Lemauff.

En 2016, Hassane Kassi Kouyaté met en scène une nouvelle création de « l'Orchidée Violée » qui sera présenté notamment à Tropiques Atrium scène Nationale de Martinique et au Festival d'Avignon en juillet 2016. « L'Orchidée Violée » est publiée aux éditions Bilk and Soul.

Le dernier titre édité est « Chemin Forgeant » en 2022 aux éditions caraïbe-éditions.

Nous sommes très heureux que Bernard fasse partie de notre équipe d'auteurs, et qu'il a envie de créer le texte sur « Surprise » - Lumina Sophie

André SCHWARZ-BART

André Schwarz-BartAbraham Szwarcbart, alias André Schwarz-Bart, naît à Metz, en Moselle, le 23 mai 1928.

La Seconde Guerre mondiale interrompt précocement les études du jeune André. Sa langue maternelle étant le yiddish, c'est dans la rue et à l'école qu'il apprend le français.

André Schwarz-Bart s'engage dans la Résistance, est arrêté et torturé à Limoges en 1944. À la fin de la guerre, sa bourse de résistant lui permet d'entreprendre des études à la Sorbonne. Il découvre Crime et Châtiment de Dostoïevski qui lui révèle une interrogation majeure : celle de l'homme déchiré entre la présence du mal et la recherche de Dieu, clé de voûte philosophique du Dernier des Justes.

À l'université, il publie ses premiers écrits en 1953 dans la revue des étudiants juifs, Kadimah. Dès cette époque, il a comme projet de raconter la destruction des juifs d'Europe, événement qui est à l'époque décrit par beaucoup comme « le massacre d'un troupeau de moutons qui se seraient laissés conduire à l'abattoir »

Ses œuvres comprennent :

Le Dernier des Justes, Prix Goncourt 1959, Livre de Poche, 1968.

Un plat de porc aux bananes vertes, avec Simone Schwarz-Bart, Seuil, 1967.

La Mulâtresse Solitude, Le Seuil, 1972.

Hommage à la femme noire en collaboration avec Simone Schwarz-Bart, 6 vol., Éditions Consulaires, 1989.

L'Étoile du matin (posthume), Le Seuil, 2009.

L'Ancêtre en Solitude (avec Simone Schwarz-Bart, posthume), Seuil, 2015.

Adieu Bogota (avec Simone Schwarz-Bart, posthume), Seuil, 2017.

André Schwarz-Bart : Solitude

CALENDRIER

Evidemment, il faut passer par plusieurs étapes, autant pour les auteurs et le metteur en scène.

Voici un calendrier provisoire :

ETE 2023 :
Recherche des Partenaires, notamment au Caraïbes :
Prise de contact avec les scènes nationales de Guadeloupe et Martinique
Continuation de nos conversations avec le Festival des francophonies de limoges; discussions sur le préfinancement.

RENTREE 2023
Les premiers 2/4 auteurs commencent leur recherches et processus d'écriture, chacun selon sa méthode habituelle. Si possible, voyages au Caraïbes, pour finaliser des partenariats, et mise en place d'ateliers, ainsi que recherche des auteurs pour ANACOANA et CARLOTA.

DEBUT 2024
premières lectures des premières brouillons.

PRINTEMPS 2024
Commencement des ateliers avec des jeunes en milieu scolaire et autres pour travailler sur les aspects des histoires de ces femmes :
Michael Batz, plus auteurs et/ou comédiennes

RENTREE / AUTOMNE 2024
Premières représentations
NOTA BENE pas nécessairement de toutes les 6 textes.

plus des lectures / ateliers

PRINTEMPS 2024
FULL HOUSE :
Tous les textes sont disponibles et peuvent être joués !!!

SAISON 2025 / 2026
Production de SOLITUDE - grande version

André Schwarz-Bart : Solitude

Adaptation du Roman d'André Schwarz-Bart
Version complète (grand version)

avec 8 comédiens(ne)s, musicien(ne)s, danseurs…

Adaptation théâtrale Michael Batz et Laurence Joseph
Musique Leo Melo et Fafa Rufino
Mouvement/chorégraphie Max Diakok

Mise-en-scène Michael Batz

Nouvelle Création

Note d'intention et de mise en scène

C’est la grande version - et vision ! - du roman d'André Schwarz-Bart pour le théâtre, qui j'ai rêvé depuis presque 20 ans.

Dans nos notes du projet global FEMMES DES CARAIBES nous avons évoqué déjà les raisons économiques pour tarder si longtemps; il y a tristement une autre raison : Pour des projets Caraïbes (comme d'ailleurs Africains), les directeurs de CDN et Scène Nationales présentent un manque d'intérêt stupéfiant ! Des exemples récents peuvent témoigner, je ne veux pas citer des noms ici…

Mais c'est symptomatique pour une crise grave au théâtre français, la maladie d'abstraction a infecté presque tout le monde, et se couple avec un amnésie extraordinaire envers l'histoire et envers des problèmes brulants, sauf s’ils sont à la mode temporairement, … et ni l’Afrique, ni les Caraïbes, ni l'histoire récente ou plus lointaine, ne sont à la mode, et c'est grand dommage car il va nous amener à une paupérisation intellectuelle et finalement vers un type d'Analphabétisme effrayant, et ce seront les jeunes générations qui souffriront.

Autant important d'essayer dans une façon réaliste et économe et judicieuse, de créer quand même cette version de cet ouvre magnifique et importante.

Il n’y a aucune contradiction entre les deux versions: la première, la version court seule-en scène, va nous apprendre des leçons pour le travail de suite, et comme déjà expliqué, le projet FEMMES DES CARAIBES aide à stimuler l'intérêt parmi les coproducteurs potentiels et autres partenaires, qui existent Quelques-uns sont éclairés.

La version courte montre Solitude raconter sa propre histoire, la version « grande » ajoute des autres joueurs d'Histoire et de cette histoire, sa mère, son compagnon, Delgrés, Napoléon etc… Ce sera une fresque théâtrale même plus épique et colorée, avec plus de moyens d'expression théâtrale, notamment musique live, où nous collaborons avec le compositeur latino-américain Leo Melo, et la compositrice et chanteuse Africain, Fafa Ruffino; et également mouvement et danse, qui va être créée par le chorégraphe / danseur Guadeloupéen Max Diakok.

Évidemment, plus de dialogues vont donner une façon différente et plus vive d'approcher l'intrigue. Au moins 8 artistes sur le plateau, plus une très jeune pour jouer Bayangumay et Solitude quand enfants.

Je pense que comme adaptateur des romans et metteur-en-scène de celle-ci, j'ai donné la preuve de mes capacités avec mon adaptation de LA MAISON AUX ESPRITS d’Isabel Allende; je vous invite à lire les critiques de ma version jouée à Londres, qui vont vous dévoiler ce que nous avons fait avec ce texte, d'ailleurs beaucoup plus long et complexe que celle d’André.

De cette expérience j'ai l'intention de garder l'élément narratif et chorale qui aident grandement de “carry us here and there, jumping o'er times, turning the accomplishment of many years into an hour glass” comme disait Shakespeare dans Henry V. ( « transportez-nous ici et là, sautant par-dessus le temps, transformant l'accomplissement de nombreuses années en un sablier » )

Je suis confiant qu’on va créer un spectacle merveilleux, et que FEMMES DES CARAIBES est le bon chemin, en soi un super spectacle, vers cette culmination première… qui si tout va bien va trouver son sommet final avec TEMPETE(S), notre projet Shakespeare/ Césaire.

Isabel Allende : La Maison aux Esprits

LA MAISON AUX ESPRITS d’Isabel Allende

La Presse à Londres :

En septembre 2023, on va commémorer le 50ème anniversaire du coup d'état contre Salvador Allende… La Création Française de l’adaptation de Michael Batz et Isabel Allende : un spectacle épique en deux parties, d’une durée totale de 7h.

Isabel Allende : La Maison aux Esprits« La merveilleuse pièce en deux parties d’Isabel Allende la Maison des esprits comporte le même élan narratif, la même énergie d'imagination et une galerie d'excentriques mémorables.

Le récit possède à la fois une ampleur épique et des détails intimistes. Cette saga familiale de quatre générations offre une histoire sociale du Chili du XXème siècle, finissant avec l'assassinat de Salvador Allende, l'oncle de l'auteur. C'est un témoignage de la survie de l'esprit humain, des vertus féminines et de l'impact socialiste.

La mise en scène de Michael Batz, d'après une adaptation établie avec l'auteur, capte brillamment la vision du livreLe coup de maître a été de donner la narration aux morts (les esprits), en élargissant ainsi l'image centrale… Le résultat est hautement visuel. Le décor délabré, superbement éclairé, donne l'impression de foisonner de vie, même quand il est vide.

Isabel Allende : La Maison aux EspritsL'exubérance verbale du roman est brillamment transposée en musique et danse. L'énergie et le dévouement de la distribution sont héroïques… et les nombreuses scènes de nu à la fois lyriques et poignantes… l'équipe a créé huit heures de théâtre épatant, à ne rater sous aucun prétexte. »

Michel Arditti, Evening Standard, à propos de la Première à Londres

« Un spectacle absorbant… les souvenirs se transforment en faits, les caprices en obsessions et les visions en réalités… Il y a de merveilleux moments comiques… des chansons envoûtantes des Chilenos Violeta Parra et de l'assassiné Victor Jara magnifiquement interprétées… Essayez de voir les deux parties en une seule journée… Les personnages réapparaissent comme de vieux amis »

Financial Times

« La seule compagnie internationale de Grande-Bretagne, Yorick Theatre, a une transformation presque opératique… musique live, chansons, sons chiliens, cracheurs de feu, danseurs, apparitions magiques : la totale… un décor merveilleux presque surréaliste… Je me suis retrouvé captivé tout le temps par ce qui se passait… les esprits eux-mêmes - dès que quelqu'un meurt, ils ne disparaissent pas, ils sont là, sur scène, en faisant des commentaires sur l'action : de très fortes performances centrales… j'ai été passionné pendant toute la durée du spectacle… que j'ai beaucoup aimé ! Ça vaut le détour ! »

BBC

« Le réalisme magique d'Isabel Allende est superbement rendu par la direction de Michael Batz qui ensorcelle à l'aide des ruses visuelles et de la sorcellerie musicale hypnotisant… une entreprise audacieuse… De la magie et du mystère pour quelques heures ! »

The Guardian

Isabel Allende : La Maison aux Esprits« Il est rare de ressentir tout le pouvoir dont le théâtre est capable… c'est irrésistible… L'engagement de la distribution internationale et du personnel est écrasant. Josephine Welcome en Clara et Alkis Kritikos en son mari, Esteban, donnent des performances époustouflantes. Quant à Michael Batz - on ne peut que dire à une telle vision et un tel dévouement - continuez ! »

London Theatre Review

« Incroyable… huit heures de pure magie dramatique… cette production étonnante… c'est un spectacle bouleversant, avec sa riche imagerie de performance et son support musical capturant avec brio la passion, la politique et l'extravagance picturale d'un roman qu'auparavant j'aurais cru impossible à adapter au théâtre. »

Ian Herbert, Theatre Record, London

TEMPÊTE(S)

William Shakespeare : Tempête(s)

THE TEMPEST

William Shakespeare

Avec des éléments de

UNE TEMPÊTE d’Aimé Césaire

Mise en scène de Michael Batz

Nouvelle Création
Version Française

( Our project also includes, we hope, a production in English )

Michael Batz - Parcours Artistique

Michael Batz

Après des études universitaires à Cologne et à Birmingham, ainsi qu'à la Royal Academy of Dramatic Art, Michael Batz a commencé sa carrière de metteur en scène à l'Old Vic de Bristol, avant de s'installer à Londres. C'est là qu'il fonde sa compagnie Yorick Internationalist Theatre, la seule troupe de théâtre internationale de Grande-Bretagne, formée d'artistes du monde entier, exilés ou réfugiés pour nombre d'entre eux. Avec Yorick, il a monté de nombreux spectacles provocants et stimulants, dont de nombreuses créations d'auteurs inédits en Grande-Bretagne.

Là, il a travaillé en contact étroit avec des auteurs comme George Tabori, Bernard-Marie Koltès, Heiner Müller, Gabriel Garcia Marquez, Isabel Allende et Dario Fo, mettant en scène de nombreuses créations de leurs œuvres, étant souvent le premier à apporter ces pièces sur la scène britannique. Tous ces auteurs sont devenus des amis proches, et Dario Fo et George Tabori comptent parmi les parrains de La Compagnie Yorick.

Michael Batz et Dario Fo

Dario Fo et Michael Batz en répetition de Fabulazzo Osceno

Un des premiers grand succès de Michael Batz a été sa production au Festival d'Édimbourg de la dernière pièce de Federico Garcia Lorca, Comedia Sin Titulo, cinquante ans après l'assassinat de l'auteur (Prix du Festival). Par la suite, il a remporté d'autres succès dans ce festival avec ses productions des pièces de George Tabori, dont Mein Kampf-Farce. Michael Batz a également travaillé à Moscou et Haifa.

En 1998, Michael Batz et Isabel Allende adaptent en langue anglaise La Maison aux esprits. C'est, à ce jour, la plus importante création de Michael Batz, à Londres. Cette version scénique a constitué une remarquable production épique en deux parties, racontant, avec émotion, cette passionnante histoire.

Michael Batz et Isabel Allende

Michael Batz et Isabel Allende durant les répétitions de LA MAISON AUX ESPRITS

En 2002, Michael Batz commence de réaliser ses créations en France. Il a dirigé des ateliers professionnels dans plusieurs centres dramatiques nationaux, dont un stage AFDAS au Théâtre Gérard Philipe de St Denis (sur le réalisme magique au Théâtre Latino-Américain). Il a été conseiller artistique de Christian Schiaretti pour Mère Courage et d'Adel Hakim (sur la Commedia dell'Arte) pour Les Jumeaux Vénitiens de Goldoni au Théâtre d'Ivry.

Michael Batz et George Tabori

George Tabori avec Michael Batz et Bertold Brecht

Au printemps 2003, il réalise sa première création en France, La Femme Fantôme de Kay Adshead, au Théâtre Gérard Philipe-CDN de Saint-Denis, où il a été relancé la saison suivante, en raison de son immense succès; il était alors jouée au Théâtre Vidy-Lausanne pendant un mois et au Festival Européen de Stuttgart en Allemagne; au Théâtre National de Toulouse, CDN de Limoges, Guadeloupe, Bar-le Duc, Cergy-Pontoise; au Théâtre Jean Vilar, etc. … ainsi que des représentations spéciales jouées pour le quartier de la Goutte d'Or au Lavoir Moderne Parisien…

En novembre 2005, il réalise la premier Belge de La Femme Fantôme avec l’actrice Rwandais Carole Karemera au Théâtre de Poche de Bruxelles, où il a joué pendant un mois et reprise pour un autre mois la saison après. Cette version a beaucoup tournée en Belgique et a reçu le Prix du Théâtre Belge 2006.

A la demande du Théâtre International de Langue Française à Paris, il réalise Fragments d'Humanités, une fresque de 10 auteurs francophones (Aurélie Filippetti, Nathalie Fillion, Carole Frechette, Mohamed Kacimi, Susana Lastreto, Fabrice Melquiot, Eddy Pallaro, José Pliya, Jean-Pierre Simeon et Elsa Solal), commande à l'occasion des 100 ans du journal L'Humanité, créée à la Fête de l'Humanité en 2004 et jouée au TILF et beaucoup en tournée.

Michael a toujours beaucoup travaillé sur la culture latino-américaine, surtout sur le Chili. Ce travail a grandi encore plus à partir de la collaboration avec Isabel Allende sur adaptation théâtrale de La Maison aux Esprits, et il a rencontré de nombreux artistes chiliens, comme Angel Parra, Antonio Skàrmeta, et Joan Jara, la veuve de Victor.

Michael Batz

Oscar Castro et Angel Parra avec Michael Batz

C’est Isabel Allende qui lui recommande le texte d’Antonio Skàrmeta Ardente Patience. Un voyage au Chili en 2005 lui permet de revoir Antonio Skàrmeta lui-même, et d'autres personnages importantes comme Juan Radrigan.

Il avait déjà créé Chanson pour le Chili, un collage de textes et chansons de Pablo Neruda et Victor Jara, à l'occasion du trentième anniversaire du coup d'État contre Salvador Allende, le 11 septembre 2003, à la Cartoucherie, et en 2004 pour le centenaire de Neruda à la Scène Nationale de Cergy; au Festival d'Avignon, au Théâtre de Nîmes, etc. …

Donc, en mars 2005, Michael Batz adapte et met en scène Ardente Patience d'Antonio Skàrmeta, pour la Scène nationale de Cergy-Pontoise d'abord pour une première série de 2 semaines de représentations, et à la suite du grand succès (élu meilleur spectacle de la saison), pour une reprise d'une seconde série de 2 semaines la saison suivante.

Il crée Red Devils (Les Diables Rouges) de Debbie Horsfield au Théâtre des Carmes (Festival d'Avignon 2006, pendant le Coupe du Monde de Football). Le spectacle a été largement joué en tournée culminant en 2 emaines à Paris, au Grand Parquet, et au Lavoir Moderne Parisien.

En novembre 2006, il met en scène la version française de Comédie sans titre de Federico Garcia Lorca à l'Académie de Cirque Fratellini à Saint-Denis, vingt ans après le grand succès de la création britannique au Festival d’Edinburgh. Le spectacle se poursuit en 2007 et 2008. Parallèlement, il a créé un spectacle cabaret No Pasarân-L'Espagne au Cœur.

Michael Batz

MB dans Comédie Sans Titre

Michael a dirigé de nombreux ateliers avec des jeunes; par exemple, il a créé une nouvelle pièce spécialement écrite pour les jeunes aolescents, avec les lycéens de Saint-Denis.

Michael Batz est alors nommé directeur artistique du Festival Salvador Allende qui s'est déroulé, à Paris, du 11 septembre au 11 décembre 2008, pour célébrer le centenaire de la naissance de Salvador Allende.

Les parrains du festivale étaient le Président de la Région Ile de France et la Marie de Paris; il comprenait des expositions, débats, colloques, cinéma, et des concerts de musiciens chiliens renommés comme Angel Parra, Inti lIIimani, Quimantu… Sa mise en scène de Chanson pour le Chili a été reprise dans le cadre de ce festival et joué entre autres devant 1 200 spectateurs aux Folies Bergère.

Michael Batz

En 2009, il met en scène la pièce récente de Kay Adshead, Bones (Les Os) au Théâtre 95. Ensuite le spectacle a tourné partout en région parisienne. Il a été sélectionné pour le Festival Theatrale de Val d’Oise, et, avec La Femme Fantôme, il ouvre la saison 2010-2011 du Théâtre Jean Vilar.

Puis il a recréé Ardente Patience d'Antonio Skarmeta, en 2012, et il l'a relancé en 2013 pour un mois à Paris, à la Cartoucherie, où le spectacle reçoit des critiques très favorables et l’attention personnel du ministère de la culture.

En 2013 suit la création de La Cage, pièce de la jeune écrivaine jamaïquaine Ava-Gail Gardiner, avec la première mondiale en Haïti (Jacmel et Port-au-Prince), puis aux Scènes Nationales de la Martinique et de la Guadeloupe, et ailleurs.

Après il a monté sa création d’AMABEL - une œuvre d'art de Terry Johnson, qui a vu sa première au Château d'Auvers-sur-Oise, musée des impressionnistes.

Une premiere ébauche du 28 avril 1937, Guernica… de Susana Lastreto, est présentée en avant-première, à l’invitation personnel de la Maire de Paris, à l'Hôtel de Ville, le 28 avril 2017, a l’occasion du 70e anniversaire du bombardement de Guernica.

Michael a créé Working Girls (Voix des Femmes 1), en coproduction avec Les Tréteaux de France CDN (direction Robin Renucci) un spectacle conçu pour être jouer presque partout : dans les théâtres, les salles des quartiers, les bibliothèques, les lycées, les collèges, « hors les murs » …

Working Girls, avec des textes d'Isabel Allende et d'autres, avait sa première à Londres au Tara Arts Théâtre, puis aux Journées Internationales du Théâtre à Dortmund (Allemagne); le spectacle est ensuite joué à Paris au Théâtre de l'Opprimé et au Lavoir Moderne Parisien.

Malheureusement, après tout cela, la longue crise pandémique est intervenue.

Working Girls a été relancé avec succès, après cette pause de 2 ans, à la bibliothèque de Montreuil et au Théâtre El Durende…

Il y a beaucoup de choses en préparation : une recréation des Red Devils (Les Diables Rouges), prévu pour l'été 2024, pour l'Euro de Football et les Jeux Olympiques…

Un autre projet poursuit notre préoccupation autour du thème des migrations, un premier pas vers la première française de la superbe trilogie de Jatinder Verma, La Trilogie des Voyages. Nous avons aussi commandés des textes à des auteurs comme Carole Frechette (Route No.1) et Ava-Gail Gardiner (Spanish Town), Bernard Lagier…

Michael Batz

Outre son travail de metteur en scène, Michael est un expert de la Commedia dell'arte; il a travaillé pendant deux ans en Italie avec Feruccio Soleri, Amleto Satori et Dario Fo.

Récemment, il à dirigè une master-class de Commedia dell'arte pour deux semaines à la scène nationale de la Guadeloupe. Excellent connaisseur du théâtre élisabéthain, il l'a enseigné à l'Université de Londres et dans plusieurs écoles de théâtre en Angleterre.

Il a également enseigné l'appcohe lacanienne au film et les théories féministes de cinéma à l'Université de Londres.

Michael se concentre maintenant presque entièrement sur ses mises-en-scène, mais dans les rares moments où son temps le permet, il aime travailler comme acteur sur scène et à l'écran, où ses contributions ont inclus plusieurs films de la BBC ainsi que travailler avec Ridley Scott sur Bladerunner.

Récemment, il a joué Sganarelle dans Don Juan de Molière au Festival de l'atelier de Robin Renucci en Corse.

 

Pour parler avec quelqu'un qui me connaît bien, contactez :

  • Robin Renucci
    directeur du Théâtre de la Criée, Marseille
  • Erhard Stiefel
    Maître des Masques, Theatre du Soleil
  • David Kenig
    Administrateur, Les Tréteaux de France CDN
  • Veronique Casassus
    Anc. Directrice de la Culture du Dépt. de Val d’Oise
    (veronique.casassus@gmail.com)
  • Jatinder Verma
    Ex Director Tara Arts Theatre London
    (jatinder@jvproductions.co.uk)
  • Hassan Kouyaté
    Directeur, Festival Les Francophonies de Limoges
  • Bernard Lagier
    Anc. Directeur de la Scène Nationale de Martinique

 

Michael Batz


Michael Batz

Michael Batz - Director and Actor

After studying at Cologne and Birmingham Universities, and the Royal Academy of Dramatic Art, Michael Batz began his career as a director at the Old Vic in Bristol, before moving to London. It was there that he founded his company Yorick Internationalist Theatre, the only truly international theatre company in Great Britain, made up of artists from all over the world, many of them exiled or refugees.

The company concentrates above all on contemporary theatre, Edward Bond, for example, rewrote his play Peace for us, to be performed in the Ruins of Coventry Cathedral, and we also commissioned work by young writers; nevertheless there have been very successful productions of classics, too, both ancient and modern : Kleist’s Penthesilea, for instance, starring Susannah York, or Brecht’s Drums in the Night; or Middleton’s The Changeling in a fascinating production set after the Spanish Civil War; or The Winter’s Tale by you know who…

In rehearsal with Dario Fo

Dario Fo and Michael Batz in rehearsal for Fabulazzo Osceno

With Yorick, Michael has put on many provocative and thought-provoking shows including many premieres by authors never before seen in Britain. Thus he worked in close contact with authors such as George Tabori, Bernard-Marie Koltès, Heiner Müller, Gabriel Garcia Mârquez, Isabel Allende and Dario Fo, staging numerous premieres of their works, often being the first to bring these plays on the UK stage. All these authors have become close friends, and Dario Fo and George Tabori were among the patrons of Yorick.

One of Michael Batz's first major successes was his production, at the Edinburgh Festival, of Federico Garcia Lorca's last play, Comedy Without Title, fifty years after the author's assassination (Fringe First Festival Prize). Subsequently, he achieved other successes at this festival with his productions of plays by George Tabori, including Mein Kampf-Farce. Michael Batz has also worked in Moscow and Haifa.

In 1998, Michael Batz and Isabel Allende together adapted her great novel about Chile The House of the Spirits for the theatre. It is, to date, Michael’s most important creation in London. This stage version was a remarkable epic production in two parts, telling this fascinating story with great passion.

Michael Batz and Isabel Allende

Michael Batz and Isabel Allende in rehearsal for THE HOUSE OF THE SPIRITS

In 2002, Michael Batz began to create projects in France. He has led professional workshops in several national drama centres, including the Gérard Philipe Theatre in St Denis (on magic realism in Latin American Theatre). He was artistic advisor to Christian Schiaretti for Mother Courage and to Adel Hakim, on Commedia dell'Arte, for The Venetian Twins by Goldoni.

Michael Batz and George Tabori

George Tabori with Michael Batz and Bertold Brecht

In the spring of 2003, he produced his first creation, The Bogus Woman (La Femme Fantôme) by Kay Adshead, at the Théâtre Gérard Philipe-Centre Dramatique National in Saint-Denis, where it was revived the following season, due to its huge success; it was then performed at the Theatre Vidy-Lausanne for a month, and at the Stuttgart European Festival in Germany; at the National Theatre of Toulouse, National Dramatic Centres of Limoges, of Guadeloupe, Bar-le Duc, Cergy-Pontoise; at the Théâtre Jean Vilar, etc. … as well as special performances played for the Goutte d'Or (Little Africa) district at the Lavoir Moderne Parisien…

In November 2005, he directed the Belgian premiere of La Femme Fantôme with Rwandan actress Carole Karemera at the Théâtre de Poche in Brussels, where it played for a month and was revived for another month a year later. This version toured extensively in Belgium and received the Belgian Theatre Prize 2006.

At the request of the Théâtre International de Langue Française in Paris, he directed Fragments d'Humanités, a fresco by 10 french-speaking authors, commissioned on the occasion of the 100th anniversary of the newspaper L'Humanité, created at the Fête de l'Humanité in 2004 and performed at TILF and extensively on tour.

Michael has always worked a lot on Latin American culture, especially Chile. This work grew ever more after the collaboration with Isabel Allende on the theatrical adaptation of The House of the Sprits, and he met many Chilean artists, such as Angel Parra, Antonio Skàrmeta, and Joan Jara, Victor's widow.

Michael Batz

Oscar Castro and Angel Parra with Michael Batz

It was Isabel Allende who recommended Antonio Skàrmeta's text Burning Patience to him. A trip to Chile in 2005 allowed him to meet Antonio Skàrmeta himself, and other important figures like Juan Radrigan.

He had already created Chanson pour le Chili, a collage of texts and songs by Pablo Neruda and Victor Jara, on the occasion of the thirtieth anniversary of the military coup against Salvador Allende, on 11 September 2003, at the Cartoucherie. And in 2004 for Neruda’s Centenary at the Scène nationale de Cergy; at the Festival d'Avignon, at the Théâtre de Nîmes, etc…

Carrying on from there, Michael Batz adapted and staged Burning Patience by Antonio Skàrmeta, for the Scène Nationale de Cergy, first for a first series of performances, and thanks to the great success (elected best show of the season), for another series the following season.

He created Debbie Horsfield's Red Devils (Les Diables Rouges) at the Théâtre des Carmes André Benedetto at the 2006 Avignon Festival, during the Football World Cup ! The show was performed extensively on tour, culminating in 2 weeks in Paris at the Grand Parquet and at the Lavoir Moderne Parisien.

Michael Batz

Michael in Comedy Without Title

In November 2006, he staged the French version of Comedy Without Title by Federico Garcia Lorca at the Académie de Cirque Fratellini in Saint-Denis, twenty years after the great success of the British premiere at the Edinburgh Festival. The show continued in 2007 and 2008. Alongside, he created a cabaret show, No Pasarân-L'Espagne au Cœur.

Michael led many workshops with young people; for example, he created a new play specially written for young teenagers, with lycée students from Saint-Denis.

Michael Batz was then appointed Artistic Director of the Salvador Allende Festival which took place in Paris from September 11 to December 11, 2008, to celebrate the centenary of the birth of Salvador Allende.

The patrons of the festival were the President of the Ile de France Region and the Mayor of Paris; it included exhibitions, debates, conferences, cinema, and concerts by renowned Chilean musicians such as Angel Parra, Inti lIIimani, Quimantu… his production of Chanson pour le Chili was revived as part of this festival and performed, among others, in front of 1,200 spectators at the Folies Bergeres !!!

Michael Batz

In 2009, he staged another play by Kay Adshead, Bones at Théâtre 95; the show toured everywhere in the Paris region, and was selected for the Festival Théâtrale de Val d'Oise; together with La Femme Fantôme, it opened the 2010-2011 season of the Théâtre Jean Vilar.

Then he recreated Burning Patience by Antonio Skarmeta, in 2012, and revived it a year later for a month in Paris, at the Cartoucherie, Théâtre de l'Epée de Bois, where the show received very favourable reviews and the personal attention of the Ministry of Culture.

In 2013 followed the creation of La Cage, a play by the young Jamaican writer Ava-Gail Gardiner, with the world premiere in Haiti (Jacmel and Port-au-Prince); then at the national theatre of Martinique, a tour of the Caribbean and elsewhere.

His first ever creation, still at Birmingham University, was AMABEL - a work of art by Terry Johnson, and he decided to re-stage it in French : premiere at the Château d'Auvers-sur-Oise museum of Impressionists. A first draft of April 28, 1937, Guernica… by Susana Lastreto, was given a preview, at the personal invitation of the Mayor of Paris, at the Hôtel de Ville, on April 28, 2017, on the occasion of the 70th anniversary of the bombing of Guernica.

Michael created Working Girls (Voix des Femmes 1) with texts by Isabel Allende and others, in co-production with Les Tréteaux de France CDN (director Robin Renucci). It had its premiere in London at Tara Arts Theatre, and then at the International Theatre Days in Dortmund (Germany); after that the show was performed in Paris at the Théâtre de l'Opprimé and at the Lavoir Moderne Parisien.

Unfortunately after all that the long pandemic crisis intervened!

Working Girls was successfully revived, after that 2-year hiatus, at the Montreuil library, and at the Theatre El Duende…

Michael Batz

There are many things in the pipeline: a re-creation of Red Devils, scheduled for the summer of 2024, for the Football Euro, and the Paris Olympic Games… Another project continues our concern with the theme of migrations: the French premiere of Jatinder Verma's superb trilogy, Journey to the West. We have also commissioned texts from authors like Carole Frechette (Route No.1) and Ava-Gail Gardiner (Spanish Town), Bernard Lagier

Apart from his directing work, Michael is an expert in Commedia dell'arte; he worked for two years in Italy with Feruccio Soleri, Amleto Satori and Dario Fo. Recently he led a Commedia dell'Arte master-class for two weeks at the national theatre of Guadeloupe. An excellent connoisseur of Elizabethan theatre, he taught it at the University of London and in several theatre schools in England. He also taught Lacanian film theory and Feminist Film Studies at the University of London!

Michael concentrates almost fully on directing, but in the rare moments when his time allows, he loves working as an actor, on stage and on screen, where his contributions have included several BBC films as well as work with Ridley Scott on Bladerunner.

Recently he played Sganarelle in Molieres Don Juan at Robin Renucci’s workshop Festival in Corsica.

 

To speak with someone who knows him well, contact :

  • Robin Renucci
    Director of La Criée National Theatre, Marseille
  • Erhard Stiefel
    Master of Masks, Theatre du Soleil
  • David Kenig
    Director of Les Tréteaux de France CDN
  • Veronique Casassus
    Former Director of Culture of the Dept. Of Val d’Oise
    (veronique.casassus@gmail.com)
  • Jatinder Verma
    Former Director of Rara Arts Theatre London
    (jatinder@jvproductions.co.uk)
  • Hassan Kouyaté
    Director Festival Les Francophonies in Limoges
  • Bernard Lagier
    Former Director of Scène Nationale of Martinique

 

Michael Batz


La Compagnie Michael Batz

email : MBTheatre@hotmail.com

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